[Beigbeder, mon allié pour le moment]

 Y a pas longtemps, un homme qui compte énormément pour moi m'a dit "J'avais oublié à quel point tu étais une écorchée vive de l'Amour". Sur le moment, je n'ai pas relevé. Mais depuis, j'ai réfléchi. 
Ce week-end, je suis sortie. Un peu, beaucoup. Vendredi soir, samedi soir, dimanche soir. J'ai revu plein de monde, j'ai passé des moments géniaux avec mes amis, et j'ai pu danser à tout va. Et puis, je me suis rendue compte avec quelle facilité je flash sur un mec, pour me rendre compte une semaine plus tard que je l'ai complètement oublié ... Je me suis également rendue compte de ce que j'éprouve quand je vois des couples, ou quand j'apprends que des gens sont en couple.

... Je ne crois plus en l'Amour. Je ne crois plus en ces sentiments, je ne crois plus que des êtres puissent s'aimer. Je crois à l'alchimie des corps, à la rencontre d'hormones en ébullition, mais je ne crois plus à l'Amour, au vrai. 
Quand j'apprends que des gens sont en couple, une voix raisonne dans ma tête en me disant que ça ne durera pas, ou que ces gens font une énorme connerie. Quand je vois des jeunes tout arrêter pour vivre leur Amour, déplacer des montagnes, des interdits, je ressens de la peine pour eux, parce que j'ai cette impression d'être certaine que leur Amour est éphémère ... 

Et bon Dieu, c'est moche, hein ? 

J'ai compris ça en m'imaginant me remettre en couple. Devoir tout partager, devoir être "tout le temps" avec l'autre, ne former plus qu'un, devoir revivre des disputes, refaire des sacrifices, des compromis ... Et j'avais la nausée. 
Je me dis aussi que, bien sûr, je ne suis pas faite pour vivre seule. Là, c'est cool, je suis en coloc' la semaine, je vis chez mes parents le week-end. Mais bientôt, dans 1 an 1/2, tout ça sera terminé. J'aurai une situation professionnelle, et je vivrai exclusivement chez mes parents. 
Je me rends compte que le temps passe à une vitesse folle ... Et évidemment, par moment, j'ai le coeur qui palpite à l'idée de finir vieille fille. 

Et pourtant, je n'ai jamais eu autant confiance en moi que pour le moment.
Je suis toujours grosse, mes bourrelets sont toujours là, et je suis toujours aussi grande !
Mais vous savez quoi ? Je me trouve belle. 
Je regarde mes photos facebook, et je me dis que j'ai quand même une belle gueule. 

Alors franchement, j'comprends pas trop ce qui se passe en moi.
Et j'ai presqu'envie de dire "Mais sors de ce corps, inconnue !". 

Of course, je vis quand même encore des déceptions hein.
(Souvent même ! Et d'ici quelques jours, je viendrai relater aussi que je n'ai pas confiance en moi. Il ne faut pas oublier que je suis balance) 
Mon Don Juan a embrassé 2 autres filles devant moi dimanche, le militaire sur qui je fantasme également depuis des mois m'a dit que j'étais bien mais trop grande, puis a pointé une de mes meilleures amies en me disant "Elle, elle est bonne". Mais à côté de ça, j'ai brisé le coeur de 2 garçons dimanche (de façon correcte, je vous rassure). 

Et voilà quoi. Etudier me permet de méditer ! D'autant plus que je suis plongée en plein cours de philo socio-politique .... haem haem. 


Heureusement qu'il me reste des amis en qui croire <3

 

 Boooon ! J'ai comme envie de dire : ce n'est pas la joie.

Lundi, j'connaissais mon cours comme personne, j'le gérais, j'le connaissais PAR COEUR. Et puis ... Et puis j'ai pioché 2 questions d'merde.
Mon prof, c'est un peu Proust version 2. Dans mon cours de méthodo (le cours qui encadre notre stage, où on est donc une quinzaine = plus intime), il nous fait lire un livre qui n'est même plus publié, je cite : De l'angoisse à la méthode, Georges Devereux. Genre, j'ai lu beaucoup dans ma vie, du Zola, du Flaubert, du tout c'que vous voulez, mais ça, ça dépasse tous les summums. C'est plus ou moins INCOMPREHENSIBLE. Déjà, le type emploie des mots qu'on ne connait absolument pas, et en plus de ça, il les enchaîne de façon saugrenue ... Donc.

Une fois qu'on a eu fini de lire la 1ère partie et qu'on a du en faire un "résumé", il s'est avéré que seules 2 élèves avaient +- compris l'idée du truc (c'est donc très vite devenue les "chouchoutes"). J'explique donc au prof que les phrases de ce bon vieux Georges sont trop longues, trop complexes. Et là il me rétorque "Mais enfin, tu n'as jamais lu Proust ? Ce n'est pas plus compliqué". Okééé ! Mec, je fais ASSISTANTE SOCIALE, pas littérature ! Donc voilà. 
Et bien, les 2 questions que j'ai choppé, c'était un peu Proust. J'ai répondu tant bien que mal, puis il a tenté d'me faire cracher 2-3 éléments supplémentaires ... Et bref, c'était pas la grande joie. Je relativise en me disant qui aura un travail eu 2e quadri.
Il a dit à ma cokoteuse que j'aurais du étudier un peu plus. Ok bon, c'est vraiment très partial comme commentaire. Etant donné qu'il SAIT que j'ai fait la grande diss et qu'il s'attendait donc à quelque chose d'extraordinaire de ma part (et putain, j'aurais du !). Je lui ai donc envoyé un mail.

Mardi, droit pénal. On avait déjà eu la prof en 1ère et son exam était vraiment réglo. Sauf que là, wouh ouh, catastrophe le retour ! Pas DU TOUT ce qu'on avait prévu ! On a donc passé 1h30 dans notre Code Pénal, à certainement s'égarer plus qu'autre chose ... 
Bien sûr là, t'as la grosse intello qui quitte jamais son PC, qui sèche jamais un cours, qui bosse 3h par jour et qui a NO SOCIAL LIFE, qui arrive et qui t'fais "Oh mais Chachoue, t'as eu des questions trop facile en Socio ! Et droit pénal, c'était trop cool".
KIKOU LOL conasse ! J'ai fini 2e l'année passée, tu vas pas me faire la morale.

Bref bon, tu t'dis que allez, 2 exams, c'est pas la mort.
Cette année, 27 crédits dépendent de mon stage et de mon cours de méthodo. Pendant la visite de mon prof à mon stage, mon AS ne m'a fait que des éloges et a même dit que j'étais prête à reprendre sa place s'il le fallait (HAHAHAHA). Jusque là tu t'dis, ouais cool, y a moyen de gérer.
Sauf que voilà. Ces 27 crédits, c'est de mon fameux Proust 2 dont ils dépendent + 5 crédits de cours, ce qui nous fait : 32 crédits, sur 60.

Donc, depuis que j'ai réalisé ça, j'ai pu constater que ma 2e place et ma grande distinction ne sont plus aujourd'hui qu'un lointain souvenir.
Et pourtant .. C'était probablement la plus belle revanche que j'avais pu prendre sur la vie.
Mais faut croire que cette ingrate en a ENCORE décidé autrement.

 

 [Une belle amitié qui s'est créée ... Avec mes 3 compagnes de job d'étudiant !]


BON ! Par où commencer ?
Mon mode de vie est comme qui dirait ... Un peu hard pour le moment ! Depuis une semaine en fait.
Mon w-e dernier a été chargé de 3 sorties, un peu abusives, un peu crevantes.
Le petit rhume que j'avais s'est transformé en ééééénorme rhume pour la Toussaint, mais je n'avais pas le choix, 3 jours de stage m'attendaient.
Hier j'avais un anniversaire, que je devais faire "soft", j'ai finalement fait la fermeture à 4h du mat ! HAHA !
Donc là, je subis un peu ma vie, mais c'est ma faute. 

Mon stage est toujours autant enrichissant. Je m'y sens tellement bien ! Ce n'est absolument pas une corvée pour moi de m'y rendre, que du contraire ! Mais quand le réveil sonne à 6h35, c'est vrai que j'suis pas toujours fière ... MAIS BON. 
Donc voilà, j'ai des courbatures PARTOUT, même dans les cuisses, tant mon corps me dit d'arrêter tout ça ! Mais si je ne sors pas, je vais devenir CRAZY.

Même si mes sorties sont douloureuses ... Je revis grandement cette impression d'être un gros tas que personne ne regarde.
Pourtant, l'ergo de mon stage, avec qui je suis en train de nouer une belle relation, m'a dit spontanément que je portais vraiment bien mes quelques kilos en trop, que j'étais agréable à regarder, que ça faisait du BIEN de voir quelqu'un comme moi, AUSSI BIEN DANS SA PEAU.
Haha, j'me suis un peu dit : WTF ? (Johnny !) Mais bon. C'est que je rends bien le change. 

En somme, pour vous donner une petite explication que non, je ne suis pas parano et que oui, les hommes préfèrent toujours mes copines.
J'me suis pris un p'tit trip sur un mec. En somme, militaire, ingénieur civil, riche, intelligent ... Mais 20 cm de moins que moi =P 
Il était là hier, et alors que je discutais avec lui, j'ai eu droit à "Elles sont jolies tes copines", à force de l'avoir entendu 10x, j'ai fini par lui dire "Oui bon, c'est bien gentil, mais et moi dans tout ça?" et là, Ô joie : "Mais toi, t'es la fille du Paul". 
OUI, et ? 

Enfin voilà. C'est pas évident.
J'me rends bien compte que, certes, y en a à qui j'plais. A force de prendre les transports en commun pendant 2h30 par jour, je surprends pas mal de regards sur moi, et de sourires ... A Louvain-la-Neuve aussi, je me fais draguer assez souvent.
Mais dès que je rentre chez moi, dans mon monde, avec mes copines, je n'existe plus.
Je redeviens "La grosse", et je m'effondre 6 pieds sous terre ...