[Fréderic Beigbeder] Again !
 

  

Pix : Again, Marie&moi, cokoteuse, et probablement ma meilleure amie.

Dans une semaine, je pourrai officiellement dire que ça fait un mois que je suis célibataire. Et que, bon Dieu, ce n'est pas facile tous les jours.
Il faut déjà passer au-dessus du fait que cette personne, celle avec qui vous avez tout partagé, vous ne la reverrez plus, que vous ne lui enverrez plus d'sms, et que non, ce n'est pas juste une période ... C'est définitif. Les photos, les souvenirs, les habitudes, la page ne se tourne pas en un simple geste. De l'autre côté, il faut aussi pouvoir vivre en se disant que vous avez brisé le coeur de cette personne que vous avez tant aimé ... 

Mais ma vie est assez bien remplie pour le moment pour que je parvienne à ne pas trop penser !
Déjà, certains diront que j'ai été un peu trop vite, mais il faut avoir connu l'histoire. En mars dernier, j'ai rencontré un beau-parleur. Le genre d'homme qui aime toutes les femmes et que vous dit des belles choses en voulez-vous, en voilà. C'était le 1er homme depuis mon ex pour qui je ressentais quelque chose. On s'est donc tourné autour pendant 7 mois, jusqu'au w-e dernier où nous avons "conclu" (gentiment).
Et depuis lors, plus de nouvelles. C'est évidemment totalement son genre, et je ne m'en étonne pas.
Mais disons qu'il était un peu ma "réserve", mon occupation, et que maintenant, je suis réellement seule, sans options. 
Et bien sûr, je cogite.

J'me rends compte que depuis 3 ans, j'ai évolué. Tant mentalement que physiquement. Je parviens à me dire que certes, j'ai des épaules larges, des grosses cuisses, un p'tit ventre, mais je n'suis sans doute pas moche pour tout le monde ... Je rêve à cet intellectuel qui saura me faire frémir. Je rêve à cet homme qui saura comment me rendre heureuse. Et puis je me dit que finalement, c'est à cet homme qu'on rêve toutes, et que beaucoup d'entre nous ne le trouvent jamais.
Et je désespère, et j'ai peur. 

Mais en-dehors de ça, je suis en train de vivre une expérience on ne peut plus enrichissante.
J'ai commencé mon stage depuis 2 jours, et mon Dieu, quelle révélation. 
Je n'ai pas encore réellement touché au côté "assistante sociale", là je suis plus dans le côté "éducatrice" (même si les questions de droit et compagnie me parviennent souvent), mais waoh ! Ces gens ont tellement besoin de nous, ils sont tellement perdus, et vous représentez tellement pour eux ... Je suppose que là, je comble enfin ce désir d'être utile, d'être indispensable (même si ok, ça a un côté un peu pervers !).
Je suis totalement dans mon élément, et je pense que je serai triste de voir arriver la fin du mois de mars =/

 

  Pix : Mes cokoteurs, moins une personne. Mes amis, avant tout :) 

C'est Frédéric Beigbeder qui a écrit cette citation. Je sais que beaucoup de personnes pourraient venir la contredire et me trouver moult arguments de désaccord. Mais malheureusement, moi ne je la trouve que trop vraie. Je connais depuis très longtemps qui dit qu'à l'approche des 3 ans, la passion d'un couple s'évapore et que le vrai Amour s'installe. Mais pour pouvoir passer cette épreuve, il faut probablement que les circonstances soient de mises. Cet homme ne répondait pas à mes attentes, il n'était pas romantique, pas attentionné, un peu macho, et je l'aimais beaucoup trop ... Je l'aimais au point de complètement m'effacer pour lui, pour son bonheur, pour le satisfaire. A ses côtés, mon caractère fort et robuste s'estompait comme par magie. Pendant mon année de psycho, j'ai pu apprendre, grâce au célèbre Mr Zayan, que cette théorie de la passion est réelle et qu'elle est en fait due aux hormones qui voient leur "cycle" bouleversé. 

Je me retrouve seule depuis presqu'un mois maintenant, mais ce n'est officiel que depuis mercredi soir. Depuis ce jour, mes idées "noires" refont surface, et j'ai l'impression de redécouvrir la Charline d'il y a 3 ans. Certes, même quand il était encore dans ma vie, j'avais mes coups de déprime, mais mes pensées se reposaient toujours sur lui, me disant qu'au moins, j'étais 2, qu'au moins, quelqu'un m'attendait quelque part ... 
En prenant la décision de le quitter, j'ai également pris la décision de me retrouver seule et de devoir à nouveau me supporter "célibataire".
Etre en couple permet de ne pas être obsédée par l'idée de séduire. Même si on apprécie toujours qu'un garçon nous regarde, on est pas au taquet comme on peut l'être en étant célibataire. Je vais devoir ré-apprendre à assumer mon corps.
Pendant notre conversation de "rupture", il a réussi à me dire qu'une des choses qui lui plaisaient, c'était mon physique "atypique". En racontant ça autour de moi, tout le monde a eu un petit sourire, mais personne n'a contredit. J'ai donc un physique que je dois qualifier d'atypique ?
Ce dont je suis sûre, c'est que je vais devoir me ré-habituer à entendre le mot "grosse", et que ça va être dur. Il me semble déjà l'avoir entendu hier alors que je passais une bonne soirée avec des amis dans un bar, mais je retrouve aussi ma tendance parano ... 

Enfin voilà. Ceux qui me suivent depuis des années savent que mon adolescence n'a pas été rose, que j'ai passé de nombreuses heures à pleurer mon corps, mon célibat, mon physique "atypique". Et je n'ai réellement pas envie de passer par là ... 
Je sais que j'ai fait du progrès depuis ces années-là. J'ai appris à réellement mettre mon corps en avant, à porter des vêtements plus féminins, à être une femme. Mais je reste une femme d'un mètre 80 faisant du 44-46.
Je ne me sens pas prête à ré-entendre "Tu as des beaux yeux", et jamais rien de plus.
Et pourtant, il le faudra ...