Dimanche 1er août 2010 à 17:24
Pix : Pas très nette, mais le style me plaît bien :) Admirons, énième tentative de ma part pour que mes cheveux ne soient pas droits comme des baguettes (& fades & raplalas), et pour une fois, ça a
PLUS OU MOINS tenu sur la durée.
Cette citation m'a parue bien adéquate quand aux pensées qu'il y a eu dans ma tête ces derniers temps ... En vidant mon armoire de fringues, je suis retombée sur mes "anciennes fringues", que j'avais entassé dans un coin en me disant qu'un jour, je serais fière de les revoir. Au final, je regardais mes pantalons taille 52, et c'est à peine si je voyais la différence avec mes actuels. (Qui sont tout de même toujours entre la taille 44 et la 46, voire 48 rarement)
Je repensais aussi à mes années de rénové (lycée + collège pour les non-belges), où je réussissais haut la main sans trop travailler, alors que l'université s'est révélée assez différente ...
Finalement, il resort toujours la même chose. Je me sens comme une escroc. Comme une impostrice. (ou devrais-je dire usurpatrice ? Désolée à la langue française !) Je ne suis JAMAIS droite dans mes baskets ! J'ai l'impression que tout ce qui est réussite dans ma vie, n'est que du faux.
J'ai l'impression d'avoir eu mon CESS (bac) de par le fait que les profs m'appréciaient énormément, plutôt que grâce à mes capacités. J'ai l'impression de ne pas avoir maigri parce que pour moi, la taille 46 est toujours énorme et je n'ose toujours pas le dire haut & fièrement !
Quand je cuisine, j'ai l'impression que ce que je réussi, ce sont des coups de chance ... Ou que tout le monde pourrait faire ce que je fais. Que je n'ai aucun mérite.
C'est pour toutes ces raisons que j'ai l'impression de fuir depuis 2 ans. Ma première année d'université, certes, elle ne m'avait guère plu niveau du cursus, mais c'était ce 8/20 au pré-test de psycho en novembre qui m'avait fouttue en l'air et m'avait donnée l'impression d'être une incapable ... Après avoir +/- réussi ma session de Noël (ma moyenne était à 11.7/20 au lieu de 12), j'ai préféré baisser les bras. Je ne voulais pas revivre un autre échec ! Et j'ai fais mes examens de juin "ric et rac" pour que mes parents me laissent aller faire l'école hôtelière ...
Une fois arrivée dans cette fameuse école, je n'ai enchainé (comme tous mes camarades, mais quand même) que échec sur échec, et ça a été trop dur pour moi ! Moralement, je n'en pouvais plus. Leur tyrannie, leur méchanceté, ils m'ont poussé à bout, et je me suis enfuie.
Aujourd'hui, quand je dis aux gens qui me connaissent que je pars en assistante sociale, ils me font tous comprendre que j'ai choisi "la facilité", que ce sera trop facile pour moi etc. Alors que moi, j'ai peur d'une fois de plus être confrontée à l'échec, j'ai peur d'une fois de plus me rendre compte que je ne suis PAS CAPABLE.
Pourtant, tous les psy (école & vie privée) m'ont assuré que j'avais de grandes capacités, mes profs aussi, mes parents aussi, mes amis aussi. Mais dans ma tête, je ne suis qu'une "impostrice", je ne suis qu'une moins que rien, et tout ce que je réussis dans ma vie, c'est Madame la chance qui le décide.
Dans un de mes blogs anonymes, je m'étais décrite comme ça : " Je n'sais même pas si j'ai honte d'être ce que je suis ! Une chose est certaine, je n'l'assume pas ... Je me déteste ! Je déteste chaque particule de moi-même, je déteste mon corps, je déteste la façon que j'ai de tout dramatiser, je déteste mes façons de réagir. Je me sens inférieure face à n'importe quelle rencontre ...
Et à côté de ça, je me trouve purement formidable ! J'adore ma façon de penser, j'adore cette capacité à cerner n'importe qui, je me trouve intelligente et je me trouve supérieure à la plupart des gens que je rencontre !
Quel bordel il y a-t-il en moi putain ? "
Et je trouve que j'avais assez bien résumé la situation.
Ca fait des années, et des années que je traine ça, mais rien ne change.
La future année scolaire qui s'offre à moi est ma dernière chance, et mon ultime essai face à l'équation qui m'habite ...
L'histoire nous dira la fin.